Kinomichi

Le Kinomichi est une pratique dynamique d’origine martiale, fondée en 1979 à Paris par Masamichi Noro et pratiquée en souplesse avec un partenaire. A l’instar des Budos, comme le Judo, le Karate-do ou l’Aikido dont il émerge, il se pratique dans un Dojo.
Fruit de la rencontre des arts traditionnels japonais et des approches corporelles modernes occidentales, il œuvre pour la construction mutuelle des partenaires et pour la réalisation d’un espace pacifié de toute tension.
Les principes fondamentaux du Kinomichi établis par son fondateur sont :


– L’équilibre entre terre et ciel.
– La recherche d’un contact juste en soi et le partenaire.
– L’évolution du mouvement autour du principe des 4S.
– La pratique au contact ou avec les instruments : jo, bokken, tanto et tessen.
– Une progression technique progressive adaptée aux hommes et aux femmes de tous âges.

– 6 initiations, 136 mouvements de base ouvrant à une infinité de développements et variations

Le site Kinomichi.info est en ligne depuis 2023 à l’initiative de Takeharu Noro, 2nd soke du Kinomichi. Ainsi, il compile 70 ans d’archives et d’histoire autour de Maître Noro Masamichi, de la pratique de l’Aikido et du Kinomichi.
Kinomichi.info offre aux pratiquants et à la centaine d’enseignants à travers le monde des dernières actualités.

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« Le Ki est le souffle universel, c’est un souffle créatif.
Ce qui est destructif n’est pas le Ki. »

MAÎTRE NORO MASAMICHI 2003

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EXTRAIT DE L’INTERVIEW DE MAÎTRE NORO MASAMICHI A PROPOS DU KINOMICHI par Jean Paoli en 2003

Kinomichi, c’est l’art du mouvement. C’est dans le mouvement que s’exprime cette énergie dont nous avons parlé. Tori est au centre de cette spirale, uke, comme un atome, est en en gravitation autour de ce centre. L’esprit est dans ce mouvement d’harmonisation entre tori et l’attaque de uke. C’est à cela qu’il faut arriver, faire disparaître le désir de domination par l’affrontement. Tori et uke c’est l’harmonisation. Ce doit être une rencontre pour créer le souffle de l’harmonisation.

Les techniques de bases de l’Aïkido se retrouvent elles dans le Kinomichi ?
Toutes. Nous travaillons toutes les techniques de l’Aïkido. Parce que je ne connais que l’Aïkido, pas autre chose Mais, la première chose à faire, par exemple shihonage. Nage, projection. Dans la tête vient tout de suite l’idée de projeter. Ikkyo, autre exemple, immobilisation. Déjà, c’est deux exemples d’un début d’affrontement dans les esprits, alors j’ai supprimé tous ces nage et immobilisations. De même pour ce qui concerne les attaques. J’ai gommé l’esprit guerrier de l’attaque, donc la forme combative des défenses. Les techniques de l’Aïkido sont utilisées comme vecteur de communication, d’harmonisation, dans l’esprit défini par O sensei. L’aspect extérieur de shihonage reste shihonage, mais à l’intérieur de la forme, ce n’est qu’harmonie. C’est pourquoi je l’ai nommé : premier mouvement du ciel. Et ikkyo : premier mouvement de la terre.

A quel moment avez-vous renoncé au caractère martial de l’Aïkido ?
Cela fait déjà bien longtemps. Vous savez, toutes les techniques, comme shihonage par exemple, il fallait qu’elles soient efficaces. Mais moi je n’ai jamais aimé l’affrontement. J’ai toujours pensé aux paroles révolutionnaires de Morihei Ueshiba : « La technique est au service de l’amour. » Au fond de moi je n’aime pas l’affrontement, alors le temps était arrivé d’éliminer tout affrontement. Mais malgré ça, si quelqu’un de très puissant, de physiquement bien développé se présente avec sa force, je lui dis : viens, bouscule moi…Je passe alors ma technique pour montrer que je suis encore dans la recherche.

Préconisez vous un travail particulier du ki ?
Beaucoup de pratiquants d’arts martiaux parlent de ki, mais ce ki, ils l’utilisent pour s’affronter. Un jour je vois deux de mes élèves qui pratiquent comme dans un affrontement. Dans l’exercice, ils étaient très contractés. L’un dit : « Toi, tu as du ki. » Alors je leur ai dit, ça ce n’est pas du ki. Le ki c’est le souffle universel, c’est un souffle créatif. Ce qui est destructif, ce n’est pas du ki. Le ki c’est l’amour et l’amour doit être harmonisation. L’énergie c’est la rencontre homme-terre-ciel. Quelqu’un qui dans un affrontement projette son partenaire très loin, ça ce n’est pas du ki. Dans ces moments-là, je me dis que tout ça doit changer. Nous devons changer. Quel est le sens de cette vie moderne, qui établit cette relation entre les êtres, quand je vois le monde d’aujourd’hui avec tous ces conflits ? La véritable force est dans celui qui crée une relation d’amour entre les hommes. Entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’univers. C’est cette énergie que le Kinomichi veut développer par ses exercices. Mais malgré cela quelqu’un peut arriver, se durcir et briser cette harmonie.


A qui s’adresse la pratique du Kinomichi ?
À personne en particulier, à tout le monde, aux enfants comme aux adultes jusqu’à un âge avancé. J’ai même une pratiquante de 80 ans, elle est magnifique, extraordinaire. Il est bien sûr possible de s’initier à tout âge. Le devoir des anciens est de s’ouvrir aux débutants. Cette communication est inscrite implicitement dans le Kinomichi.

Le Kinomichi est en quelque sorte l’œuvre d’une vue, comment la voyez vous aujourd’hui ?
Déjà presque 25 ans que nous développons notre art. Je suis très enthousiaste. Cet exercice me paraît nécessaire pour l’humanité. Nous nous sommes développés dans de nombreux pays, en Europe et dans le monde entier. Le mois prochain je serais au Mexique où j’ai beaucoup d’élèves. Nous pouvons créer une autre dimension dans la relation humaine. Nous sommes déjà nombreux dans cette pratique. Je ne sais pas exactement à quel stade nous sommes arrivés, mais le Kinomichi fait toujours plus d’adeptes.